Philo à deux sous (filosofía barata)

Un peu de philosophie. Tout d'abord un essai sur l'action: "peut-on être sûr de bien agir?" Bonne lecture!

samedi, avril 09, 2005

Deuxième partie: la morale dans nos actions

La morale
Pour pouvoir répondre à cette question il nous faut tout d'abord nous interroger sur la morale, et sur le Bien. Il semble que tous les hommes recherchent le Bien, comme écrit Platon dans le Menon, cependant ils se trompent sur l'idée de Bien. Ainsi pour une grande partie des hommes le Bien si'dentifie au bonheur (par exemple pour Spinoza) mais aussi au plaisir. Il y a dans cette position hédoniste une confusion entre le Bien et le plaisir. Comme disent les épicuriens la plaisir, les passions peuvent nuire au bonheur et ne sont pas donc synonymes de Bonté. Alors, comment trouver le Bien universel?
Pour trouver le Bien, il faur trouver le Vrai. Mener une reflexion approfondie sur l'existence humaine et ceci est nécessaire avant de porter un jugement moral.
Pour cela, nous dit Descartes, il nous faut suspendre notre jugement, afin de ne pas nous tromper. Avant de juger, il faut avoir conscience de ce qu'est le Bien et s'être constitué une morale basée sur la Vérité. Seulement alors pourrons-nous juger. La Vérité étant universelle, la morale le sera aussi. Deux critiques à cette démarche: la première c'est que pas tous les hommes ont la capacité intellectuelle pour mener ce procès à bout, et d'autre part, comme nous le dit, d'ailleurs, Descartes, l'Homme ne peut suspendre son action. Il faudrait donc agir indépendemment de la morale.
Une autre démarche qui paraît peut-être plus simple est celle proposée par Kant. Kant propose une morale basée sur l'impératif catégorique, selon lequel la maxime de ton action devrait s'ériger en règle universelle. Cette démarche peut certainement être universelle, puisque tous les hommes possèdent la capacité de penser l'impératif catégorique. Cependant dans chaque action se trouve aussi la bonne volonté et donc cette morale universelle est en même temps individuelle, puisqu'elle n'obéit qu'à des règles personnelles et ne peut être jugée par quelqu'un d'autre, car on ne peut entrer dans la conscience de quelqu'un. Cependant l'impératif catégorique pose aussi des problèmes dans des situations précises, comme par exemple le suicide.
Selon notre réflexion sur la morale nos actions peuvente être totalement subordonnées à la morale (Kant) ou être indépendantes (Descartes). Mais dans les deux cas on pourra porter un jugement moral sur elles. Et pour cela il faut trouver où réside le Bien dans nos actions.